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Bi, n'aie pas peur !

Dans une ancienne maison de Hanoi, Bi, un enfant de 6 ans vit avec ses parents, sa tante et leur cuisiniГЁre. Ses terrains de jeu prГ©fГ©rГ©s sont une fabrique de glace et les grandes herbes au bord de la riviГЁre. AprГЁs des annГ©es d'absence, son grand-pГЁre, gravement malade, rГ©apparaГ®t et s'installe chez eux. Alors que Bi Г©tablit peu Г peu une relation avec lui, le pГЁre de Bi cherche Г Г©viter son propre pГЁre et fuit le foyer. Chaque soir, il s'enivre et va voir une masseuse pour laquelle il Г©prouve un trГЁs fort dГ©sir. La mГЁre de Bi ferme les yeux. La tante, toujours cГ©libataire, croise dans le bus un jeune homme de 16 ans. L'attraction qu'elle ressent pour lui la bouleverse.

Critique lors de la sortie en salle le 14/03/2012

Par Jacques Morice

Des corps en sueur, écrasés par la chaleur moite de la saison des pluies. C'est cette image, à forte teneur érotique, qui domine ce surprenant premier long métrage venu du Vietnam. Une histoire de famille, à Hanoi. Il y a là Bi, un garçon de 6 ans, d'une curiosité insatiable, qui se faufile partout, observe et questionne le monde alentour. Sa tante, chaste malgré sa beauté. Sa mère et ce père qui passe son temps à picoler dehors, surtout depuis que le grand-père, en fin de vie, est revenu à la maison. Pendant que celui-ci souffre et agonise dans son lit, chacun tente de vivre sa vie.

Polyphonique, la chronique met à nu des frustrations et des plaisirs. Sur les scènes de repas, de massages, d'ablution et de sexe, le regard du réalisateur est charnel, voire organique - on mange, on vomit, on pisse face caméra (le film a été censuré au Vietnam). C'est cru, mais filmé avec une innocence qui correspond au point de vue de l'enfant. Le monde qu'il découvre est partagé entre joie et tristesse, chaleur et froid. Car la glace, recours dans l'étuve ambiante, sert de leitmotiv. le petit garçon traîne souvent du côté d'une usine qui produit des pains de glace. Et puis il y a cette nuit de fièvre où, submergée par le désir, la tante descend discrètement à la cuisine et, comme dans La Folle complainte, de Trenet, « se donne de la joie » avec de longs glaçons.

Critique du 15/11/2014

Par Jacques Morice

| Genre. glace ta joie. Des corps en sueur, Г©crasГ©s par la chaleur moite de la saison des… (Lire la suite)